Arnaud Clément - Les Carnets

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Il a osé le dire : Luc Ferry

Publié par Arnaud Clément sur 2 Janvier 2012, 01:10am

Catégories : #Politique

Ferry-Luc---LP-Delphine-Goldsztejn.-02.jpg   Politiquement, l'année 2012 commence fort, échéances électorales obligent. Et c'est l'ancien ministre de la Jeunesse, de l'Education Nationale et de la Recherche Luc Ferry qui, dans une interview au Parisien s'en prend clairement au bilan du Chef de l'Etat. Il est vrai qu'il va être temps de le dresser ce "bilan", l'actuel mandat de Nicolas Sarkozy prenant fin dans quelques mois.

   Autant le dire tout de suite, Luc Ferry, actuel Président délégué du Conseil d'Analyse de la Société (!), ne fait pas un bilan flatteur de l'action du Président de la République :

   "Malgré des voeux protecteurs et la promesse de rouvrir quelques chantiers, son bilan reste extraordinairement mince. On ne peut pas dire que la France soit en meilleur état qu'en 2007. Le chômage a augmenté, pas le pouvoir d'achat. L'école et les banlieues vont plus mal que jamais. Sarkozy, en revanche, a été très convaincant sur la scène internationale. Mais sur les questions intérieures, budgétaires notamment, des erreurs colossales ont été commises."

   "Où est passée la rupture, promise en 2007 ? Malheureusement, on n'a rien vu. Ses réformes ? A peine deux : l'autonomie des universités et les retraites, d'ailleurs plus un projet de Fillon. C'est faible pour celui qui s'est fait le chantre du volontarisme républicain. J'ai été déçu, comme tous ceux qui ont voté pour lui."

   Voilà des propos qui ont le mérite de la clarté. Enfin, avec un tel handicap politique, pour la prochaine élection présidentielle, Luc Ferry en rajoute, évoquant "la détestation personnelle de Nicolas Sarkozy" pour les Français : elle "est telle que n'importe quel ténor socialiste aurait des bons sondages face à lui". François Hollande n'a donc, pour le moment, que bien peu de mérite à figurer en tête dans les différents sondages pour le 1er tour de l'élection présidentielle.

   Pour conclure : sur le fond, un bilan "extraordinairement mince" et sur la forme, une "détestation personnelle" du Chef de l'Etat. A suivre cette analyse, que je sais largement partagée en France, on peut se demander si Nicolas Sarkozy doit être le candidat de l'UMP en avril prochain ?
Photo : Le Parisien.

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