C'est en pleine bataille de France qu'une nouvelle fois, le Président du Conseil, Paul Reynaud prenait la décision de remanier son gouvernement le 5 juin 1940. L'annonce en était faite quelques heures plus tard et les Français n'étaient souvent informés de ce remaniement que le 7 juin, à l'image de l'article paru dans le quotidien Le Journal, il y a tout juste 80 ans.
Le général Charles de Gaulle, commandant de la 4ème DCR (Division Cuirassée de Réserve) était alors nommé au gouvernement, comme sous-secrétaire d'État auprès du Président du Conseil, Paul Reynaud, également ministre de la Guerre et de la Défense nationale. Deux hommes qui se connaissaient depuis plusieurs années partageant le combat pour la réalisation d'une force mécanisée.
Dans le contexte de la débâcle, les problèmes ne manquaient pas : alors que les Allemands se rapprochaient de la capitale, la destination du gouvernement, Quimper ou Bordeaux ; les clivages entre partisans et adversaires d'un armistice (Reynaud et De Gaulle étaient de ceux-là) ; après Dunkerque, la coordination avec le Royaume-Uni en vue de la poursuite de la guerre...
Du 6 au 17 juin 1940, c'est dans ce cadre que Charles de Gaulle a notamment mené des déplacements en Angleterre auprès de Winston Churchill avec pour objectif, la poursuite de la guerre aux côtés de notre allié et pourquoi pas depuis l'empire colonial français si la métropole était envahie.
La démission de Paul Reynaud le 16 juin 1940 et la nomination par le Président de la République Albert Lebrun, de Philippe Pétain comme Président du Conseil ont sonné comme la victoire des partisans d'un armistice. Et le 17 juin 1940, le général de Gaulle s'envolait alors pour Londres...
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