C'est à un sujet de société majeur auquel les Français sont confrontés aujourd'hui. Et cela, par la seule volonté du gouvernement. Ce qui ne peut que l'arranger, dans la mesure où avec l'intervention militaire au Mali, cela évite d'évoquer les difficultés liées au chômage ou les problèmes économiques de notre pays. Voici donc le sentiment qui est le mien et qui n'engage que moi sur le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels.
Le mariage a toujours été défini, comme l'union légitime d'un homme et d'une femme, c'est à dire, l'institution par laquelle, un homme et une femme s'unissent pour vivre ensemble et fonder une famille. Il me semble donc que la société ne peut reconnaître l'union de deux personnes du même sexe sous le terme de "mariage". En revanche, je pense que la société a le devoir d'admettre l'union de deux personnes du même sexe, sous une forme plus approfondie que le PACS, avec les avantages (notamment fiscaux) que peuvent procurer cette union. C'est parfaitement légitime et cela devrait donner lieu à une cérémonie en Mairie. Mais dans ce cas, le terme de "mariage" est inadapté : il conviendrait plutôt de parler d'Union ou d'Alliance civile.
Concernant l'adoption pour les couples de même sexe, même si je sais que dans les faits, des couples homosexuels vivent avec des enfants et qu'il est certain que dans nombre de cas, cela peut se dérouler correctement, je suis opposé à l'adoption pour les couples homosexuels. Il n'existe pas de droit "à" l'enfant : avoir un enfant n'est pas un droit et c'est toujours l'intérêt de l'enfant qui doit être mis en avant. Et à mon avis, l'intérêt d'un enfant, c'est d'abord d'être élevé par son père et par sa mère. Alors évidemment, cela n'est pas la garantie d'un bonheur absolu ou d'une éducation parfaite, nous le savons bien. Mais il s'agit là d'un équilibre qui doit permettre à l'enfant de grandir et de s'épanouir au sein de sa famille et de la société. Après, on peut penser ou dire ce que l'on veut, il est naturellement impossible d'être le fils ou la fille de deux personnes du même sexe ! Et le législateur aura bien du mal à exprimer le contraire.
Pour conclure, je reste globalement opposé à ces évolutions. Néanmoins, en tant que Maire-adjoint de Châteauroux, si la loi était votée sans possibilité pour les élus de mettre en avant leur "liberté de conscience" évoquée par le Président de la République François Hollande, en novembre dernier, il est évident que je respecterais la loi de la République. Un certain nombre d'élus, notamment dans l'Indre, ont pris sur ce dernier point, des positions différentes récemment. C'est très surprenant, car si les élus ne respectent pas la loi républicaine, qui la respectera ? Enfin, compte-tenu des passions qui s'exercent au sein de la société française sur ce sujet, il me semble indispensable de donner la parole au peuple afin que les Français puissent exprimer librement leur sentiment par référendum sur ces questions fondamentales pour l'avenir.
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