D'après les premiers résultats en provenance d'Athènes, le parti d'extrême-gauche Syriza remporte ce soir une victoire historique lors des élections législatives grecques. Il semble même qu'il puisse encore espérer bénéficier d'une majorité absolue à la Vouli, en obtenant environ 150 députés sur les 300 que compte le parlement grec.
Les deux partis de gouvernement traditionnels en Grèce, la Nouvelle Démocratie (équivalent de l'UMP en France) du premier ministre sortant Antonis Samaras et le parti socialiste, le PASOK, subissent un cuisant revers. La Nouvelle Démocratie perd entre 50 et 60 députés. Et le PASOK s'effondre en obtenant entre 4 et 5% des voix. Des résultats que l'UMP et le PS en France seraient bien inspirés d'avoir en tête.
Cette victoire de Syriza est d'abord et avant tout la victoire du peuple. Un peuple qui a été étouffé ces dernières années par des décisions dont les résultats ne convaincront personne de leur efficacité : un taux de chômage de 28% ; une pauvreté qui atteint 25% de la population ; une mortalité infantile qui a progressé de 43% ; un PIB qui a reculé de 25% en six ans ; des salaires qui ont plongé de plus de 25% ; un taux de suicide qui s'envole...
Des décisions qui bien trop souvent n'étaient d'ailleurs pas prises à Athènes, mais à Bruxelles... Le résultat de ce soir est donc le véritable acte de résistance de tout un peuple qui ne s'est pas laissé dicter ses choix par des institutions européennes ou internationales non-élues. Vraiment à Athènes ce soir, c'est bien la démocratie qui triomphe, dans ce lieu-même où elle est née il y a plusieurs siècles.
Que fera Syriza demain ? Le leader de ce parti d'extrême-gauche Alexis Tsipras a proposé un programme aux Grecs mettant fin à la politique d'austérité menée depuis des mois. Reconnaissons que celui qui devrait former le nouveau gouvernement aura bien du mal à obtenir demain un aussi mauvais bilan que celui laissé aujourd'hui par la Nouvelle Démocratie et par le PASOK...
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