Depuis quelques jours, de la part des élus de la majorité de la Ville de Châteauroux c'est toujours la même rengaine. Face au mécontentement général, Jean-Yves Hugon, Adjoint au Maire chargé de l'Éducation, après avoir demandé de "l'indulgence", la semaine dernière, réclame aujourd'hui dans la presse locale de "la patience" et explique que les nouveaux rythmes scolaires et particulièrement les Temps d'Activités Périscolaires (TAP), "c'est compliqué à mettre en place"... Mais d'où débarque-t-il ? Si c'est trop "compliqué", il ne fallait peut-être pas prendre cette délégation et en plus la cumuler avec une vice-présidence à la Communauté d'Agglomération...
Si au début de l'année 2013, les élus de l'époque ont fait le choix d'attendre la rentrée 2014 pour mettre en place ces nouveaux rythmes correctement, c'était bien parce-qu'ils savaient que cela allait être "compliqué" et que l'on ne pouvait se permettre de bâcler cela en quelques semaines ! Et de mémoire, Monsieur Hugon était à l'époque Adjoint au Maire et Monsieur le Maire actuel, Directeur de Cabinet... Ils ne peuvent donc pas dire qu'ils ne savaient pas. C'est pourquoi, venir aujourd'hui justifier les errements des élus de la Ville dans la mise en place des TAP de cette manière est totalement indécent.
Dans cette tentative de justifier l'injustifiable, Monsieur l'Adjoint au Maire ose mettre en cause le Directeur Académique de l'Éducation Nationale (DASEN). Disons-le clairement, il ne manque pas de culot. Il lui reproche tout d'abord de "n'avoir eu connaissance de sa décision que le 2 juillet". Sauf que... lors de la séance du Conseil Municipal du 20 juin dernier, Monsieur Hugon me répondait qu'il avait reçu une proposition du DASEN l'après-midi-même, conforme à ce qui existe aujourd'hui dans les écoles. Le procès-verbal de cette séance du Conseil Municipal le prouvera. Par conséquent, dès le 20 juin, la municipalité de Châteauroux savait ce qu'il en était.
Seconde inexactitude, Monsieur Hugon affirme que la décision du DASEN, a été connue le "2 juillet, au moment où les écoles étaient fermées". Encore raté, les écoles ont fermé le vendredi 4 juillet au soir.
Ensuite, Monsieur l'Adjoint au Maire explique que la durée des TAP (45 minutes par jour), imposée par le DASEN - après que la Ville de Châteauroux ait finalement refusé de prendre une décision !!! - pose problème. La solution était pourtant simple : il suffisait de suivre l'avis massivement exprimé par les parents d'élèves dans le questionnaire distribué à l'été 2013 et validé par presque tous les Directeurs d'écoles à l'automne 2013. Ainsi, avec 1h30 de TAP deux jours toutes les semaines pour les élémentaires, il était plus aisé de mettre en place des activités ! Mais cette organisation voulue par les premiers concernés ne devait sans doute pas convenir aux nouveaux élus...
Pour toutes ces raisons, avant de mettre en cause qui que ce soit dans ce fiasco des TAP que subissent les jeunes Castelroussins aujourd'hui, et sans aucun esprit polémique, bien inutile en général et particulièrement dans ce dossier, les élus de la majorité, Monsieur le Maire et Monsieur Hugon en tête devraient commencer par balayer devant leurs portes et penser enfin aux enfants.
Pour terminer, dans le reste de l'article, Monsieur Hugon dresse enfin une liste d'activités intéressante, sauf qu'elle arrive avec plusieurs mois de retard. Et aujourd'hui, Jean-Yves Hugon "ne peut indiquer de dates pour leur mise en place"... Rassurant ! Plus inquiétant, le régime "garderie" de ces TAP semble pérenne pour les enfants de maternelles. C'est ce que l'on appelle sans doute des "activités périscolaires de qualité" dans le nouveau langage municipal castelroussin...
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