L'information est tombée dans l'après-midi, Laurent Gbagbo a été proclamé vainqueur de l'élection présidentielle de Côte d'Ivoire, par Paul Yao N'Dré, Président du Conseil Constitutionnel, un de ses proches. Le Président sortant, après annulation des votes dans sept départements du nord du pays, région favorable à son opposant Alassane Ouattara, aurait donc remporté le scrutin avec 51,45% des voix. Ce n'est pas un score de dictateur, mais pour en arriver là, il s'agit de réelles méthodes de tyran.
Laurent Gbagbo, élu à la tête de la Côte d'Ivoire en 2000 a repoussé de nombreuses fois le scrutin présidentiel depuis 2005. Le 31 octobre 2010, un scrutin est enfin organisé et au premier tour, le Président sortant arrive en tête avec 38% devant Alassane Ouattara qui obtient 32% des suffrages. Les résultats du second tour de l'élection présidentielle, qui s'est déroulée le 28 novembre dernier, devaient être proclamés par la Commission Electorale Indépendante (CEI), avant mercredi dernier minuit. Mais mardi, des partisans de Laurent Gbagbo ont réussi à empêcher cette commission de donner les premiers résultats provisoires.
Après le départ de la télévision ivoirienne, obligée de quitter le siège de cette commission, la CEI a donné les résultats de l'élection présidentielle seulement jeudi : Alassane Ouattara est élu Président de la Côte d'Ivoire avec 54,1% des voix. Laurent Gbagbo est battu, avec près de dix points de retard sur son adversaire.
Malgré cela, les partisans du Président Ouattara font les frais d'intimidations ; les frontières sont fermées ; les médias étrangers suspendus ; et désormais les résultats délivrés par la CEI font l'objet de manipulations. Tout est fait depuis hier pour confisquer la victoire électorale d'Alassane Ouattara. Laurent Gbagbo, avec des méthodes d'un autre temps, cherche à se maintenir au pouvoir, malgré la volonté démocratiquement exprimée par les habitants de Côte d'Ivoire d'obtenir un réel changement dans ce pays.
J'espère que personne ne reconnaîtra les faux résultats délivrés par le Conseil Constitutionnel de Côte d'Ivoire. Il faut que le Président Alassane Ouattara puisse prendre toute sa place à la tête de son pays et que le coup d'Etat orchestré par son adversaire se solde rapidement par un échec.
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