En début de mois, je me suis gardé de dresser le bilan des quatre années de la présidence Sarkozy. Le manque de temps pour effectuer un travail important mais aussi désespérant. Et surtout, l'absence d'envie de consacrer une nouvelle fois de nombreuses lignes aux mensonges d'un homme dont je n'apprécie ni la politique, ni l'attitude.
Cependant, à la lumière de l'actualité, il n'est pas inutile de revenir sur certains propos de Nicolas Sarkozy. Ainsi, en politique intérieure, comment ne pas aborder les déclarations du candidat Sarkozy qui, sur RTL, le 3 mai 2007, évoquant les panneaux qui annoncent la présence des radars, faisait la déclaration suivante :
"Les radars, c'est pas fait, en tout cas dans mon esprit, pour remplir les caisses de l'Etat, parce que vous avez raison, ce serait scandaleux d'enlever les panneaux qui préviennent". "Bien sûr que les panneaux seront maintenus". "Moi, je suis candidat à la Présidence de la République Française, il y a un devoir de sincérité des responsables politiques ; [...] On ne peut pas dire n'importe quoi parce qu'on est en campagne présidentielle. Moi je veux vous dire la vérité."
Aujourd'hui, en 2011, quatre ans plus tard, la décision que le Président de la République vient de prendre, consistant à supprimer ces panneaux, est donc exactement le contraire de l'engagement pris par le candidat à la Présidence de la République au début du mois de mai 2007.
Evidemment, ce n'est pas la première décision de l'actuel Chef de l'Etat qui est en totale contradiction avec ses engagements de campagne. Ce n'est qu'un arbitrage supplémentaire, qui va à l'encontre des promesses annoncées. Mais tant sur le fond du dossier dont le but premier est de faire payer les automobilistes, que sur la manière de faire (même s'il n'est plus à un renoncement près), je trouve tout cela "scandaleux".
Commenter cet article