Qui connaît ou plutôt, qui connaissait Jean-Pierre Bel, avant dimanche dernier ? Pas beaucoup de Français probablement. Ce sénateur du beau département de l'Ariège est devenu hier, le deuxième personnage de l'Etat, en étant porté à la Présidence du Sénat par 179 de ses collègues (52,3% des voix). C'est lui qui pourrait devenir Président de la République, pour assurer l'intérim, si le Chef de l'Etat démissionnait ou était empêché.
Agé de 59 ans, il était depuis 2004 et jusqu'à présent, le Président du groupe socialiste au Sénat. Il a été l'un des artisans de la victoire de la gauche dimanche dernier et son élection est la suite normale du résultat des élections sénatoriales de cette année. Je me demande d'ailleurs encore pourquoi Jean-Pierre Raffarin, pour ne citer que lui, pronostiquait en début de semaine, la victoire improbable du Président sortant, Gérard Larcher...
Le verdict des urnes aura donc été respecté et la Haute Assemblée découvre l'alternance. Souhaitons que Jean-Pierre Bel soit, comme il l'a déjà été à la tête du groupe socialiste, dans la recherche permanente du consensus, afin que le Sénat ne sombre pas dans la logique de l'affrontement, comme certains de ses partenaires semblent le vouloir.
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