Alors que le Président de Debout La République s'est déclaré candidat à l'élection présidentielle de 2012 au début de ce mois, je ne peux que constater combien sont nombreuses les prises de position de journalistes ou d'hommes politiques, donnant raison à Nicolas Dupont-Aignan.
Ainsi, le 10 septembre dernier, dans une tribune parue dans Libération, Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères expliquait notamment : "On a vu s'affronter à chaque étape de la construction européenne non pas des souverainistes (il n'y en a plus au vrai sens du mot) et des pro-européens (qui ne l'est ?), mais des pro-européens et des européens fédéralistes. Pour les premiers, les nations européennes perdureront mais doivent exercer ensemble leur souveraineté. Pour les autres, elles doivent abandonner leur souveraineté jusqu'à former un jour une seule nation européenne. Mais des gouvernements ne peuvent pas entrer dans cette vision, les peuples encore moins ! On le voit à chaque referendum. [...] Il est évident que les nations se réaffirment (pays émergents) ou sont toujours là (Europe)." Et d'ajouter que la nature de l'Europe "est une richesse, pour des coopérations et des politiques communes nouvelles. [...]" Depuis des années, Nicolas Dupont-Aignan et les membres de Debout La République ne disent pas autre chose : oui à l'Europe, mais à une autre Europe, basée notamment sur des coopérations à la carte, comme j'ai eu l'honneur de le défendre, lors de la campagne pour les élections européennes de juin 2009.
Ensuite, dans Valeurs Actuelles, c'est l'écrivain Denis Tillinac qui n'hésitait pas à écrire, le 23 septembre qu'un "pays est en droit de déterminer sa politique d'immigration. Droit inaliénable, qui ne saurait être encadré que par les lois autochtones. Sinon les nations n'existeront plus et les peuples le paieront cher. Mais le droit communautaire, me dira-t-on ? Peu de citoyens le connaissent, aucun n'est enclin à s'y soumettre tant sa légitimité prête à controverse. Si vraiment il contredit cette prérogative élémentaire et fondamentale, qu'on le change ! Mais les traités ? Si vraiment ils empêchent nos autorités élues de choisir les émigrés qu'ils souhaitent accueillir, et de refuser les autres, qu'on les dénonce ! Les accords de Schengen nous obligent ? Quittons donc Schengen, cette passoire ébréchée de partout ! [...] [En Europe] il y a bel et bien un noyau dur forgé par l'Histoire, et la cohorte des adhérents de fraîche date qui empochent les subventions sans accepter les contraintes. L'Angleterre pour sa part les escamote sans la moindre vergogne et nul ne dénigre son souverainisme impénitent.
Peut-être le moment est-il venu, à la faveur des pulsions antifrançaises de Bruxelles de repenser l'Europe sur ses bases initiales : les six du Traité de Rome, avec l'inévitable "moteur" franco-allemand. En somme, l'Europe de Charlemagne, la seule qui puisse un jour animer une entité politique digne de l'appellation. Avec vingt-sept Etats nations, et l'épée de Damoclès d'une entrée de la Turquie, elle n'y parviendra jamais. Il y a mille façons d'imaginer des coopérations politiques et économiques, des cercles concentriques qui profileraient des modalités d'alliances plus ou moins serrées. [...]" Là encore, avec un tel discours, Denis Tillinac pourrait passer pour le porte-parole de Debout La République...
C'est aussi le journaliste et écrivain Eric Zemmour, qui dans l'émission de Laurent Ruquier diffusée sur France 2 le 18 septembre, a affiché un véritable soutien aux idées de Nicolas Dupont-Aignan, n'hésitant pas à affirmer être "Dupont-Aignantiste".
Enfin, les déclarations de l'ancien Premier Ministre Edouard Balladur, le week-end dernier, dans une interview accordée au journal Le Monde, sont de nature à conforter les idées défendues par Debout La République. Déclarant que "l'Europe à 27 est vouée à la confusion et à l'échec", Edouard Balladur ne "voit pas comment la liberté totale de circulation pourra entrer en vigueur en 2013", et affirme que "la liberté de circulation pour des populations relevant de pays qui ne sont pas capables de contrôler efficacement leurs frontières donne lieu à des difficultés insurmontables". Là encore, outre l'échec annoncé de l'Union Européenne, on est tout près d'évoquer le nécessaire rétablissement des contrôles aux frontières, défendu par Nicolas Dupont-Aignan.
A quelques mois du début de la campagne pour l'élection présidentielle ces déclarations qui se rapprochent des positions républicaines et gaullistes de Debout La République ne peuvent que conforter tout ceux qui gardent l'espoir d'un véritable changement, d'une véritable "rupture" avec les pratiques et la politique menées ces dernières années. Et pour terminer, je vous invite à regarder et à écouter Nicolas Dupont-Aignan, invité le 13 septembre dernier à un débat organisé par Marianne, dans lequel il pose notamment les questions déterminantes pour l'avenir de la France et des Français.
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