Certains personnages politiques sont vraiment gonflés. Prenez le sarkozyste Geoffroy Didier : la presse a découvert en juillet dernier qu'il était grassement rémunéré par l'UMP, 8500 euros brut depuis 2011 pour un poste de permanent du parti obtenu grâce à Brice Hortefeux et parce que Jean-François Copé lui a signé son CDI.
Aujourd'hui, dans une interview au Figaro, il ose déclarer : "Afin de m'engager politiquement dans la future UMP que Nicolas Sarkozy appelle de ses voeux et mieux représenter la nouvelle génération autour de lui, j'ai décidé de ne plus être salarié du parti au quotidien, à compter de janvier. [...] Ma démarche est simple et claire : je ferai d'autant mieux de la politique que je n'en dépendrai pas financièrement. C'est aussi cela, faire de la politique autrement. C'est pour moi le devoir de la nouvelle génération à laquelle j'appartiens".
Passons sur le fait que dans l'esprit de Monsieur Didier, Nicolas Sarkozy soit élu avant que les adhérents de l'UMP aient pu s'exprimer. Tout à coup, il se réveille et s'aperçoit qu'il est urgent de "faire de la politique autrement" ! Les révélations de la presse cet été n'avait rien changé à son attitude et là, à quelques jours de l'élection du Président de l'UMP, il estime qu'il doit avoir une démarche empreinte d'un minimum d'éthique... Il est probable que ces quelques mots lui ont été soufflés. D'ailleurs dans cette interview, parlant de son avenir il ne regrette rien de son passé...
Mieux vaut tard que jamais penseront les plus indulgents. Disons qu'après avoir empoché plus de 300.000 euros sur le dos des adhérents de l'UMP en trois ans (plus de 210 fois le SMIC brut !), les Français auront beaucoup de mal à croire en la sincérité de l'individu.
Aujourd'hui, la politique française a vraiment besoin d'hommes issus de la nouvelle génération, mais d'hommes intègres. Pas de Geoffroy Didier, qui à l'image de son complice de La Droite Forte, Guillaume Peltier dont la justice se demande si les affaires sont bien claires, est un homme certes jeune, mais dont les méthodes sont issues du passé et aujourd'hui pour la France, elles doivent être très vite dépassées.
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