La loi Macron aura fait couler beaucoup d'encre. Il y a le fond du texte et il y a la forme de son adoption. Sur ce dernier point, le Chef du Gouvernement, Manuel Valls a décidé avec le Président de la République d'utiliser le 49.3 pour faire passer cette loi. C'est une possibilité inscrite dans la Constitution et il n'y aurait rien à redire sur cette décision du Premier Ministre.
Sauf que par le passé, le discours de celui qui n'était pas encore Président de la République avait été très clair sur le sujet. En 2006, François Hollande évoquait le 49.3 comme "une brutalité, un déni de démocratie, une manière de freiner ou d'empêcher le débat parlementaire"...
Quand au plus haut sommet de l'État, on montre un tel exemple, comment s'étonner du discrédit envers la parole publique, d'une abstention record aux élections ou du succès des extrêmes ?
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