Arnaud Clément - Les Carnets

Bienvenue sur cet espace personnel consacré à l'Histoire, à la culture et à tous les sujets d'actualité.

Et il continue en s'isolant dans ses certitudes....

Publié par Arnaud Clément sur 4 Novembre 2009, 01:35am

Catégories : #Politique

   Le Président de la République, Nicolas Sarkozy, vient de saluer comme "une grande nouvelle pour tous les Européens et pour la France en particulier", la signature par le Chef de l'Etat Tchèque, Vaclav Klaus, du Traité de Lisbonne. Voilà une "grande nouvelle", mais obtenue à quel prix ? Celui de la démocratie qui a été violée en France, aux Pays-Bas et en Irlande ! Le Chef de l'Etat ne se rend même pas compte que jamais l'Union Européenne ne pourra "peser pleinement dans le monde du XXIème siècle" comme il le souhaite, puisqu'en construisant cette Europe sur le mépris de la volonté des peuples, jamais cette Union Européenne ne survivra durablement.

   Après Alain Juppé, après Edouard Balladur qui a déclaré la semaine dernière "qu'il faut savoir qui doit dépenser quoi avant de savoir comment on le finance", c'est un autre ancien Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin qui, avec 23 sénateurs, se dresse et explique qu'il n'a pas l'intention de voter la réforme sur la suppression de la taxe professionnelle. Comme le souligne Jean-Pierre Raffarin, au nom de ces élus, cette proposition du gouvernement n'est "ni claire, ni juste, ni conforme à nos convictions d'élus enracinés". Le courage dont fait preuve l'ancien Chef du gouvernement fait d'ailleurs plaisir à voir.

   Juppé, Balladur, Raffarin, on peut avoir de l'estime pour ces personnes, ou ne pas les apprécier, mais on ne peut pas dire que ce sont des imbéciles. Le Chef de l'Etat a d'ailleurs été ministre dans les gouvernements de deux d'entre eux. Nicolas Sarkozy aurait alors pu être tenté de repousser cette réforme, suivant ainsi les judicieux conseils de ces différents hommes d'Etat, ou tout au moins, d'engager une réflexion plus profonde concernant cette suppression de la TP. Certainement pas. Ce serait mal connaître le Président qui a eu une toute autre réaction, en expliquant hier, que la prise de position de Jean-Pierre Raffarin n'était "pas formidable", et en réaffirmant sa volonté d'aller jusqu'au bout, sans attendre. Souhaitons donc beaucoup de courage et de ténacité à Jean-Pierre Raffarin et aux autres sénateurs dans ce difficile combat.

   Cette volonté du Président qui ressemble davantage aujourd'hui, à une conduite aveugle sur le dossier européen et à de l'acharnement fort peu constructif, sur cette réforme de la taxe professionnelle, ajoutée à l'affaire Jean Sarkozy notamment, se traduit déjà dans l'opinion, par un important rejet. Ce n'est pas un hasard si on apprenait hier que Nicolas Sarkozy perdait six points dans le baromètre Ifop pour le magazine Paris Match, avec 39% de bonnes opinions, soit son plus mauvais score dans ce baromètre depuis son arrivée à l'Elysée, et 60% d'opinions défavorables.

   Ce n'est pas un hasard si l'on apprend dans un journal pas forcément réputé pour être très hostile au gouvernement, le Figaro, que l'UMP compte 228.740 adhérents aujourd'hui, soit plus de 40.000 adhérents en moins qu'en janvier dernier, date à laquelle Xavier Bertrand était nommé Secrétaire général, osant affirmer : "nous atteindrons et dépasserons les 500.000 adhérents en 2012". L'UMP n'en prend pas le chemin, même si 2012 reste encore loin. Le quotidien indique d'ailleurs qu'il s'agit là de chiffres officiels, mais que "certains, rue de la Boétie, assurent que le nombre de militants est en deçà des 200.000"... Je me sens moins seul dans la décision qui a été la mienne, il y a plusieurs mois. 

   Alors le Chef de l'Etat et dans une moindre mesure, le gouvernement peuvent bien sûr, continuer à refuser de voir la réalité en face, continuer à s'enfoncer sur un chemin dangereux, malgré les appels à la prudence, répétés par plusieurs hommes politiques issus des rangs même de l'UMP, et continuer à mépriser l'opinion publique. Mais pour combien de temps encore, alors que nous ne sommes qu'à la fin de la première partie du mandat du Président de la République ? Du courage à l'obstination, la frontière est mince, et il semble que Nicolas Sarkozy soit décidé à la franchir...

Commenter cet article
L
<br /> Bonjour<br /> <br /> La politique de Sarkozy devient de plus en plus du grand n'importequoi<br /> c'est a se demander si nous sommes en democratie ou dans une tyrannie.<br /> <br /> Sarko ne se prend pas pour un president mais pour un monarque, il place ses fils ou il veut et ses amis a des places qu'ils ne meritent pas.<br /> <br /> Quant à sa facon de diriger le pays, mieux vaut en rire enfin je me comprends, il ne doit pas se rendre compte que nous sommes plus de 63 millions de français: il ne s'occupe que de lui lui lui et<br /> encore lui.<br /> Le gouvernement me fait bien rire aussi car il est inexistant sauf pour ramasser la paye.<br /> <br /> Pauvre France<br /> <br /> <br />
Répondre

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents