J'avais prévu de publier la semaine prochaine un billet expliquant pourquoi je trouvais au PS, la candidature de François Hollande mieux à même de répondre aux enjeux prévus l'année prochaine que celle de Dominique Strauss-Kahn. Et ce matin, j'apprends les événements de la nuit (inculpation pour "agression sexuelle", "tentative de viol" et "séquestration"), qui touchent le patron du Fonds Monétaire International (FMI) et qui manifestement, l'éliminent directement de la course à l'investiture du PS.
Hier encore, les sondages étaient flatteurs pour DSK et son entourage n'hésitait pas à condamner les récents écrits de la presse concernant son patrimoine ou ses opulentes habitudes se répercutant sur son train de vie. Après tout "on peut être riche et de gauche" disaient-ils. Et cela même si je me souviens d'un François Hollande qui expliquait de manière excessive, il y a quelques années, "ne pas aimer les riches".
Mais sur le fond, ils avaient raison : on peut être riche et de gauche... Sauf que le Français moyen n'a pas lui, l'habitude d'aller faire un tour dans une voiture de luxe prêtée par un ami. Sauf que le Français moyen, n'achète pas un appartement de plusieurs centaines de mètres carrés, dans un lieu prisé de la capitale. Et ce même Français moyen, ne réglerait pas cet achat de plusieurs millions d'euros, comptant, sans emprunter un minimum à sa banque. Alors s'il est vrai que l'on peut être très aisé et de gauche, avec un tel train de vie, on est forcément moins sensible aux préoccupations quotidiennes des Français qui doivent régler des factures de plus en plus lourdes avec des salaires qui eux, n'augmentent pas.
Par ailleurs, le Directeur général du Fonds Monétaire International, qui est à l'origine ou a accompagné nombre de décisions pas vraiment "socialistes" dans plusieurs Etats du monde, n'était peut-être pas le meilleur candidat pour representer le Parti "Socialiste", dans la course à l'Elysée.
Alors, sans vouloir accabler Dominique Strauss-Kahn en ce jour particulièrement difficile pour lui et pour ceux qui croient en lui, la candidature de l'ancien ministre de l'économie de Lionel Jospin, à l'élection présidentielle de 2012, ne semble, aujourd'hui, plus tellement envisageable et on peut même se demander si la question de son maintien à la tête du FMI ne sera pas posée dans les jours à venir, les autorités américaines ne plaisantant guère avec ce type d'affaires.
Commenter cet article