Pauvre personnage que le lauréat du Prix Goncourt 2010, Michel Houellebecq. Dans Marianne de cette semaine, et sous le titre "Les confessions d'un non-citoyen", Thomas Vallières s'étonne à juste titre de l'absence de réaction, suite aux déclarations affligeantes et choquantes de l'écrivain.
"Imaginons qu'un jeune de banlieue lance cette apostrophe : "Je ne suis pas un citoyen et je ne veux pas le devenir. Le devoir par rapport à son pays, ça n'existe pas... Je ne me sens aucun devoir à l'égard de la France. Pour moi, elle est un hôtel, rien de plus." On imagine le tollé qui suivrait une telle sortie. Ministres et sous-ministres monteraient au créneau de l'indignation. Nadine Morano lui remettrait la casquette à l'endroit et les idées dans le bon sens. Or qui a tenu de tels propos ? Michel Houellebecq, sur France Inter, lors d'une de ses causeries post-Goncourt dont on ne sait si elles étaient sincères ou provocatrices. Et que s'est-il passé ? Rien. Où l'on voit que certains ont des droits que d'autres n'ont pas."
L'auteur de "La Carte et le territoire", déjà au coeur d'une controverse sur le plagiat d'une "encyclopédie" en ligne dénigre ainsi totalement son pays. Et même s'il est vrai qu'il préfère évoluer en Irlande ou en Espagne, cela ne lui donne pas le droit de parler ainsi. Et cela, sans la moindre protestation des dirigeants français, de la droite, comme de la gauche d'ailleurs. Rien. Je n'ai lu ou entendu aucune réaction de la part de ceux qui nous gouvernent ou de la part de ceux qui aspirent à diriger le pays. Et cela est bien triste. Car en effet, qu'aurait-on entendu si ces propos n'avaient pas été prononcés par ce misérable personnage, mais par d'autres, moins en vue issus par exemple, de "la France d'en bas" pour reprendre un terme à la mode ?
De là à ce que le Président de la République décide de lui remettre prochainement une décoration...
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