C'est la trêve des confiseurs, mais ce n'est pas une raison pour s'abstenir de parler (un peu) de politique. Amine Bénalia-Brouch, vous connaissez ? Avant septembre 2009, comme beaucoup, moi non plus, je ne le connaissais pas. Mais souvenez-vous, lors du "Campus" 2009 des Jeunes Populaires, photographié à ses côtés, Brice Hortefeux, Ministre de l'Intérieur, déclarait : "Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes"...
Amine Bénalia-Brouch a depuis, eu le courage de rédiger ses "Confessions d'un sarkozyste repenti", publiées aux éditions Jean-Claude Gawsewitch, en novembre dernier. J'ai eu plaisir à lire cet ouvrage dont voici la présentation : "En septembre 2009, lors de l'université d'été de l'UMP, le Ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux tient des propos racistes contre l'auteur de ces Confessions. Depuis, Brice Hortefeux et les dirigeants de l'UMP soutiennent que ce dérapage verbal concernait... les Auvergnats. Pendant des mois, Amine Bénalia-Brouch a lui aussi défendu cette thèse, par fidélité politique et par crainte des représailles. Aujourd'hui, il décide de rétablir la vérité pour retrouver sa dignité. Manipulations, mensonges et autres trahisons : l'auteur révèle pour la première fois les agissements de proches du Président dans l'affaire de "l'Auvergnat de Brice Hortefeux".
Des rendez-vous secrets avec le Ministre aux "éléments de langage" fournis par les responsables de l'UMP en passant par les "arrangements avec la vérité" des Xavier Bertrand, Frédéric Lefebvre et consorts, Amine Bénalia-Brouch détaille la réalité des faits. Un véritable exercice de salubrité politique. Dans ces pages, l'auteur nous raconte aussi la vie quotidienne d'un jeune militant sarkozyste depuis 2007. Les soirs de victoire et lendemains de défaite, les espoirs et les déceptions, l'enthousiasme et les rêves brisés. Une plongée en apnée dans les eaux troubles du parti au pouvoir."
Tout est dit dans cette quatrième de couverture. Le témoignage intéressant d'un militant qui à 23 ans croit dans la politique, veut défendre des idées et s'engage dans un mouvement pour finalement le quitter, profondément déçu. Comment ne pas être déçu en effet quand en plus, ce militant sincère est touché personnellement par les propos d'un ministre qui sera condamné pour injure à caractère raciale ?
Pour terminer, si je n'avais qu'une seule phrase à retenir de ce livre, ce serait dans les dernières pages, quelques mots que je partage totalement : "Je pense qu'aucun gaulliste sincère ne peut plus soutenir Nicolas Sarkozy". Au sein de la structure sarkozyste, défendant et contribuant à la réalisation de projets profondément contraires aux valeurs et aux idées gaullistes, les militants se réclamant de ces valeurs n'ont en effet plus leur place. Quant aux politiques essayant de défendre un pseudo-gaullisme à l'intérieur de l'UMP, voire au sein même du Gouvernement, ils ne sont tous simplement plus crédibles.
Nicolas Dupont-Aignan l'a parfaitement compris. Et parce que le Gaullisme est un avenir pour la France et que ce n'est pas le sarkozysme, il est aujourd'hui l'un des seuls, à pouvoir défendre librement des idées et des valeurs profondément gaullistes. C'est aussi pour cela que je l'ai rejoint et qu'à l'aube de cette nouvelle année 2011, j'invite tous les gaullistes à se rassembler au sein de Debout La République.
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