Le 15 janvier dernier, je concluais, ici, un article, suite à la désignation du candidat de l'UMP en disant : "L'heure du choix pour le premier tour de l'élection présidentielle viendra plus tard". Ce choix, je l'ai fait au début du mois de mars, après avoir écouté attentivement les candidats. J'avais décidé d'apporter mon soutien et mon vote à Nicolas Dupont-Aignan. Pourquoi ?
Pour répondre à cette vaste question, je me permets de reprendre un excellent article d'un rédacteur en chef de l'hebdomadaire Marianne, Périco Légasse, paru dans ledit magazine à la mi-mars : "Or, que propose entre autres, Nicolas Dupont-Aignan ? Des coopérations renforcées qui permettraient de dépasser l'inefficacité d'une Europe à 27 ; une TVA sociale grâce à laquelle seraient taxés les produits importés de pays à faible protection sociale ; une façon d'instaurer une préférence communautaire, de lutter contre le dumping social et les délocalisations. Sur le plan économique, ses idées sont de bon sens : exclure du calcul du déficit budgétaire les dépenses d'investissement et de recherche ; donner pour mission à la Banque centrale européenne non plus seulement de lutter contre l'inflation, mais aussi de favoriser la croissance et l'emploi, attribuer aux Etats la définition de la politique de change pour mettre fin à la surévaluation de l'euro qui pénalise nos entreprises ; pour favoriser l'intégration et retrouver le sens de la République, un service civique obligatoire et universel de trois mois, et une refonte de l'école républicaine fondée sur le mérite. [...] Il existe encore en France un gaullisme de progrès, c'est-à-dire une certaine idée de la patrie et des hommes. Aura-t-il ses 500 signatures ? Son combat de pot de terre contre le pot de fer mériterait à lui seul qu'il les obtienne. Non seulement cette voix originale doit pouvoir s'exprimer, mais ses idées, même reprises par un autre, devront un jour triompher."
Comme l'indique l'auteur de ce texte, "ses idées de bon sens [...] devront un jour triompher". Cette candidature avait à mes yeux un autre intérêt fondamental, c'est que Nicolas Dupont-Aignan s'engageait à respecter le vote des Français lors du dernier referendum sur le traité constitutionnel européen : un candidat républicain qui acceptait le choix du peuple français et qui proposait de poursuivre la construction européenne mais dans le cadre d'une Europe des coopérations, d'une Europe à la carte, qui a le mérite de ne pas bloquer le fonctionnement des institutions européennes et de permettre à chaque pays d'avancer à son rythme. Faire l'Europe avec les peuples : C'est le seul choix possible !
Aujourd'hui, nous le savons, il a manqué un peu moins de 60 signatures d'Elus à Nicolas Dupont-Aignan pour être candidat et défendre son projet pour la France. Je le regrette car je suis persuadé que beaucoup de Français se seraient retrouvés dans la candidature de Nicolas Dupont-Aignan et qu'il aurait obtenu un score bien supérieur à celui que lui accordaient les instituts de sondages. D'ailleurs, les journalistes de Marianne ne s'y sont pas trompés en plaçant Nicolas Dupont-Aignan en 3ème position avec 8%, dans le choix qu'ils ont fait le 7 mars dernier lors d'une consultation interne organisée par la société des rédacteurs.
Le 22 avril prochain, lors du premier tour de l'élection présidentielle, je ne pourrai donc voter pour Nicolas Dupont-Aignan. Je ferai par conséquent un autre choix, dont je reparlerai dans quelques jours.
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