Un parrainage n'est pas un soutien ! Serait-il normal que Jean-Marie Le Pen, Olivier Besancenot, Dominique Voynet, Nicolas Dupont-Aignan, José Bové et d'autres ne soient pas présents lors de la prochaine élection présidentielle ? C'est bien la question que l'on peut encore se poser pour un bon nombre d'entre eux.
Par le Sondage de Décembre 2006, une réponse a déjà été apportée au sujet de Jean-Marie Le Pen, puisqu'à la question "Etes-vous favorable à ce que Jean-Marie Le Pen obtienne les 500 signatures d'Elus nécessaires pour pouvoir se présenter à l'élection présidentielle de 2007 ?", 80% d'entre vous avaient répondu "Oui". Je partage toujours ce choix et je me réjouis que le candidat FN, comme d'autres candidats, Gérard Schivardi, Philippe de Villiers ou Dominique Voynet puissent faire partie de ceux qui pourront solliciter les suffrages des Français le mois prochain, même si je ne partage pas leurs idées.
Par contre, pour Arlette Laguiller, qui se dit "confiante", Olivier Besancenot, Nicolas Dupont-Aignan, José Bové, Frédéric Nihous ou France Gamerre, rien n'est joué, rien n'est encore sûr. C'est vendredi 16 mars à 18h00 que les signatures d'Elus doivent être déposées au Conseil Constitutionnel.
Il semblerait que ce soir, Olivier Besancenot dispose de près de 490 signatures, Arlette Laguiller d'environ 480, José Bové et Frédéric Nihous, d'environ 470, Nicolas Dupont-Aignan et Rachid Nekkaz, d'environ 460 et France Gamerre de moins de 400. Tout va donc se jouer dans les derniers instants pour nombre de candidats et la question que beaucoup doivent se poser reste de savoir si au final, ce sera un peu plus de 500 ou un peu moins de 500 parrainages ?
Quoi qu'il en soit vendredi soir et lundi prochain, date à laquelle le Conseil Constitutionnel annoncera la liste des candidats qui ont véritablement déposé 500 parrainages, ce système des 500 signatures d'Elus est à revoir.
Si effectivement, devoir disposer de 500 signatures permet d'écarter des candidatures fantaisistes, la proximité des élections municipales et cantonales (en 2008) a encouragé les Elus à ne pas prendre position pour les élections présidentielles. Il n'est sans doute pas toujours facile de distinguer, pour les Français, soutien et parrainage. Apporter sa signature à un candidat à la Présidence de la République, ne signifie nullement que le Maire le soutient et partage ses idées. Par cet acte, l'Elu permet simplement à ce candidat d'être présent au premier tour de l'élection présidentielle et qu'il puisse, par conséquent présenter son programme et ses idées au jugement des Français. C'est donc un acte qui permet à la démocratie de fonctionner et en aucun cas, un positionnement de l'Elu par rapport à son choix personnel pour l'élection présidentielle.
Et c'est sans parler de l'attitude du PS, du PCF (pour les consignes) et de l'UMP qui ont imposé à leurs Elus de ne donner leur parrainage qu'au candidat issu de leur rang, laissant aux Maires sans etiquette politique, le plus souvent, des Maires ruraux, le devoir d'apporter les parrainages pour tous les autres candidats. Ce n'est pas une attitude sereine face aux enjeux de cette élection présidentielle. Si Ségolène Royal n'est pas au deuxième tour de l'élection présidentielle, ce ne sera pas à cause de la présence de José Bové ! Les raisons seront à chercher dans son propre camp. De la même manière, si Nicolas Sarkozy n'obtient pas les signatures des centaines d'Elus UMP, cela ne signifie pas que l'ensemble des Elus UMP ne le soutiennent pas !
J'espère que le prochain Chef de l'Etat et le prochain gouvernement réaliseront sur ce point la réforme nécessaire et attendue par les candidats et les Elus. Y a-t-il une bonne solution ? Je ne le sais pas, mais ce dont je suis sûr, c'est que ce système doit être amélioré ou totalement modifié.
Commenter cet article