Comme vous le savez, Jack Lang est le conseiller spécial de la candidate socialiste Ségolène Royal. Candidat à la candidature socialiste en novembre 2006, il avait dû renoncer à aller au bout de sa démarche. Néanmoins, au cas où..., il avait prévu de sortir un livre intitulé "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur moi", à la fin de l'année 2006.
On découvre aujourd'hui les plus "belles" pages de ce manuscrit dans la presse, puisque suite à la désignation de Ségolène Royal, par les militants socialistes, Jack Lang a décidé (et je le comprends !) de bloquer la sortie de son livre.
Comme le signale le magazine l'Express, dans son livre, Jack Lang "n'épargnait pas celle dont il vante désormais sans relâche les qualités". En effet, il n'est pas tendre avec Ségolène Royal. Morceaux choisis :
"Je n'ai jamais entendu qu'une pensée très ringarde là où on aurait au moins pu espérer un discours à la fois tranché et novateur. Tant qu'à jouer les cavaliers seuls, il serait bienvenu d'avoir des choses intéressantes à dire".
"C'est une chose de distiller quelques petites phrases explosives par-ci par-là. C'en est une autre de proposer de vraies idées de changement lors des réunions du parti".
"On ne construit pas un grand projet d'avenir sur un effet de mode".
"D'aucuns lui reprochent de n'avoir pas beaucoup participé aux réunions de travail et de ne pas avoir apporté grand-chose au débat interne".
Enfin, à propos de François Hollande : "L'homme qui devait jouer les rassembleurs nous a divisés : c'est pour cela que je parle de manipulation".
Jack Lang ne manie donc pas ici la langue de bois. Allant jusqu'à rechercher une correspondance qu'il avait eu avec Ségolène Royal alors qu'ils étaient, tous les deux, membres du gouvernement Jospin, la candidate du PS lui écrivait : "Je considère qu'un enfant dit toujours la vérité". A la lumière de l'affaire d'Outreau, on imagine les ravages médiatiques d'une telle déclaration.
Voilà qui a le mérite de la franchise, ce qui est, on s'en rend compte aujourd'hui assez rare chez notre ancien ministre de la culture. Toute la question est désormais de savoir si Ségolène Royal "rétablira l'ordre juste" en sanctionnant d'un mois de suspension son conseiller spécial ?
Commenter cet article