Comme beaucoup, j'ai été surpris par le score obtenu par la première Dame du PS Ségolène Royal : plus de 60% des électeurs socialistes l'ont choisie pour porter les couleurs de la gauche socialiste au premier tour de l'élection présidentielle.
Pourquoi ce choix ? Probablement, les adhérents du PS ont souhaité "voter utile". Ils se sont déterminés, non en fonction du programme ou des idées défendus par les uns ou par les autres, mais en fonction des sondages qui plaçaient Ségolène Royal comme étant la seule à pouvoir battre la droite au second tour. Ils ont fait un choix stratégique pour éviter également de revoir ce qui s'est passé un certain 21 avril. Et pourtant, je crains pour eux, qu'avec un tel résultat, l'histoire ne se répète. Après 1969, après 2002, 2007 ?
En effet, vu le nombre incroyable de maladresses (et le mot est faible) réalisées par Madame Royal durant cette année et plus particulièrement ces deux derniers mois, la campagne du PS pour les élections présidentielles risque bien d'être fort divertissante, pour ne pas dire comique, tant les contradictions entre le projet du PS et les propositions de la candidate Royal seront nombreuses. Je suis aujourd'hui persuadé que le réveil des militants socialistes sera difficile. Interviendra-t-il avant le 1er tour des élections présidentielles ? Peut-être. Aura-t-il lieu au soir du 1er ou du 2ème tour de ces même élections ? C'est plus que probable.
Le travail, la famille, la patrie, ne sont pas, à ma connaissance, les valeurs essentielles qui sont défendues habituellement par les socialistes. Mais c'est pourtant presque intégralement le slogan de Madame Royal. Par ailleurs, sa méconnaissance des grands dossiers comme l'Education Nationale, à travers le métier de professeur, comme on a pu le voir récemment (Ségolène Royal prépare la Révolution dans l'Education Nationale), alors même qu'elle a été ministre déléguée à l'Enseignement scolaire de 1997 à 2000 fait qu'elle n'a en rien la stature d'un chef d'Etat.
La mode est aux femmes certainement. Mais les enjeux du prochain mandat présidentiel sont trop importants pour que soit confiée la fonction suprême qu'est la charge de Président de la République a une personne fort peu compétente et dont l'unique talent serait d'être capable de surfer sur le haut de la vague de sondages bien aléatoires. Comme je l'ai affirmé plus haut, le réveil sera très dur rue de Solférino...
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