"Le service minimum est-il facile à mettre en place ?" : Une question posée par Claire Neilz, journaliste à la Nouvelle République, à l'occasion de la journée de grève d'hier, touchant notamment l'Education Nationale. J'ai souhaité insister sur la différence entre "faire la grève" et "avoir l'intention de faire la grève" qui ne se traduit pas obligatoirement dans des faits.
Cependant, avec plus de 260 enfants accueillis par la Ville de Châteauroux durant la journée de jeudi, chacun peut se rendre compte que ce service minimum d'accueil répond à une attente réelle de nos concitoyens. Ce service étant inscrit dans la loi, à Châteauroux elle est appliquée.
"C'est toujours difficile à instaurer car les délais sont courts. Les inspecteurs de l'Education nationale transmettent aux communes les intentions de grève 48 heures avant la mobilisation nationale. Seulement, le jour J, le nombre de grévistes n'est pas le même entre les intentions et la réalité le matin même du mouvement, où l'on constate normalement moins d'absences du personnel enseignant que prévu. Nous avons rencontré ce cas dans une école de Châteauroux, où trois institutrices [professeurs des écoles] déclaraient faire grève mardi et finalement elles étaient toutes présentes ce matin (hier) pour faire classe. Elles font ce qu'elles veulent, mais cela déclenche des difficultés pour l'organisation du service minimum. C'est pourquoi nous demandons aux législateurs d'appuyer sur ce point afin de connaître précisément le nombre de grévistes deux jours avant. Ca nous semble logique et ça faciliterait la vie des communes. Malgré cela, nous respectons la loi et il faut reconnaître que le service minimum est une bonne chose, pour ne pas pénaliser les parents qui travaillent."
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