Si certains "refont le match", à Châteauroux, d'autres refont le Conseil Communautaire ! C'est tristement ce qui a eu lieu en début de soirée. Il a fallu recommencer une seconde fois le travail effectué en début de mois. En effet, la première séance du Conseil Communautaire, suite aux élections municipales du mois dernier avait eu lieu, le lundi 7 avril 2008. Tout s'était parfaitement déroulé, le Conseil ayant été installé, le Président et les Vice-Présidents élus, les délégations et les autres points de l'ordre du jour adoptés.
Tout s'était donc passé le plus correctement du monde. Mais c'était sans compter un nouvel élu de l'opposition castelroussine, installé dans ses fonctions de Conseiller Municipal de Châteauroux, le 3 avril dernier, Monsieur André Bonhomme ; ce dernier remplaçant Madame Désiré, démissionnaire.
Afin de respecter les délais légaux, les convocations pour le Conseil Communautaire du 7 avril avaient été envoyées aux Conseillers Communautaires bien avant le Conseil Municipal de Châteauroux du 3 avril. Monsieur Bonhomme n'étant alors pas Conseiller Municipal et par conséquent, Conseiller Communautaire, n'a logiquement reçu aucune convocation. Mais, comme le souligne Jean-François Mayet, "afin de ne pas pénaliser le nouveau Conseiller de la CAC dans l'exercice de ses fonctions, il lui a été remis un dossier complet d'installation du Conseil Communautaire et ses représentations ont été prévues au sein des commissions et organismes." Tout a donc été effectué en suivant la procédure légale. Procédure qui ne fut pas du goût du nouvel élu.
Alors que, je le répète, les services de la Communauté d'Agglomération Castelroussine (CAC) ont respecté la légalité, Monsieur Bonhomme, probablement déçu de ne pas prendre part au vote a déposé, suite à la séance du 7 avril, un recours au tribunal administratif de Limoges. Dès-lors, plutôt que d'attendre dans plusieurs mois, le jugement du tribunal, cette première séance étant primordiale pour la suite du travail des Elus, il a donc été décidé de reconvoquer le Conseil Communautaire.
Et donc ce soir, les Conseillers Communautaires se sont retrouvés à nouveau, pour recommencer à l'identique (Maître Bonhomme en plus !), la séance du 7 avril dernier. Et le résultat de ce Conseil Communautaire a été presque le même que lors de la séance précédente. Le Conseil a été installé ; le Président et les Vice-Présidents élus ; les délégations et les autres points de l'ordre du jour adoptés.
Tout ça pour ça ! Alors que chacun pouvait légitimement penser que suite aux élections municipales du mois dernier, les relations entre l'opposition et la majorité pourraient être plus apaisées et... constructives, voilà une manoeuvre, comme l'a rappelé Jean-François Mayet à la fois "inutile" et "coûteuse". "Inutile", car le vote de Monsieur Bonhomme ne change rien au résultat. "Coûteuse", car cette procédure a un coût pour la Communauté d'Agglomération et entraîne un retard de près d'un mois dans les décisions et dans la mise en place des autres délégations. Mais il semble qu'avec ce caprice, Monsieur Bonhomme soit plus intéressé par les démarches procédurières, même totalement injustifiées, comme c'était le cas ici, que par l'économie de notre Communauté d'Agglomération et les décisions concernant l'avenir de notre territoire.
Alors évidemment, lors de cette séance "de trop", si les élus sont les mêmes que lors du précédent scrutin, certains résultats ont été légèrement modifiés, à l'image de celui relatif à l'élection du huitième Vice-Président. Si Jean Petitprêtre appréciait, le 7 avril de "ne pas être trop consensuel" en ayant obtenu 47 voix, le Maire du Poinçonnet était aujourd'hui d'une toute autre humeur, puisque ayant obtenu 32 voix sur 69, avec 37 bulletins blancs ou nuls, il remarquait fermement l'absence ce soir, "d'esprit communautaire" au sein de l'assemblée. Une absence, probablement confirmée par le fait qu'aucun des candidats n'ait obtenu l'unanimité autour de son nom, à la différence du premier scrutin. La probable marque d'un certain nombre de conseillers, quelque peu agacés de devoir se déplacer à nouveau pour revivre la même séance. Chacun sait qu'un élu a un emploi du temps chargé (sauf peut-être André Bonhomme...) et que perdre son temps de cette manière n'est pas une preuve d'efficacité.
Personnellement, j'encourage Jean Petitprêtre à demander à son ami du parti socialiste André Bonhomme, si c'est bien par "esprit communautaire" que ce dernier, par son action autant injustifiée qu'absurde, a obligé ses collègues à revenir en séance pour reprendre quelques jours plus tard, les mêmes décisions !
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