Arnaud Clément - Les Carnets

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Jean-Yves Gateaud : Attention aux promesses !

Publié par Arnaud Clément sur 17 Janvier 2008, 15:37pm

Catégories : #Châteauroux36

undefined   Depuis quelques temps déjà (en fait, je devrais dire depuis le début du mandat en mars 2001), l'ancien Député-Maire de Châteauroux Jean-Yves Gateaud passe beaucoup de temps à essayer de discréditer la majorité en place à Châteauroux en parlant de promesses non-tenues. Et comme dans quelques jours ce dernier va dresser une liste abondante de promesses et la main sur le coeur, un catalogue d'engagements, je voulais aujourd'hui faire un petit rappel de quelques éléments d'une histoire politique locale pas si lointaine. 

   En matière de mensonges et de promesses non-tenues, année olympique oblige, je l'affirme, la Médaille d'Or revient indiscutablement à l'ancien maire de Châteauroux Jean-Yves Gateaud. Je ne me bornerai qu'à quelques exemples tant la liste est véritablement bien trop longue pour être développée dans son intégralité. Souvenez-vous : 

   Lors des élections municipales de 1995, parmi les 36 propositions de Jean-Yves Gateaud et de ses colistiers, l'ancien maire annonçait dans son journal de campagne : 
   - "la création d'une deuxième déchetterie à l'Ouest de la ville" : Où est-elle ?
   - "la rénovation du jardin des Capucins" : C'est la municipalité actuelle qui l'a réalisée.
   - "la rénovation des cités Beaulieu, Saint-Denis, Cré, Fontchoir, Vaugirard..." : Rien que ça ! Malheureusement, rien de concret ne s'est produit ! Sauf à partir de 2001 grâce au PNRU, des quartiers entiers ont été transformés. Mais Jean-Yves Gateaud, là aussi, ne peut pas le revendiquer...
   - "l'aménagement du boulevard Saint-Denis, La Valla et du Carrefour des Marins" : Là encore, vous vous souvenez de quelque chose de concret avant 2001 ? Evidemment non ! Le superbe rond-point de la Brenne, c'est pas Jean-Yves Gateaud qui l'a fait ! C'est encore la majorité actuelle.
   - "l'embellissement du centre-ville (priorité à la place de la République)" : Vous avez bien lu, Jean-Yves Gateaud parlait "d'embellissement"... Avec les fameuses et "splendides" colonnes, pour une majorité de Castelroussins, c'était bien essayé, mais c'est encore raté !

   Mais il faut être juste, en matière de promesses non-tenues, d'engagements fumeux, bien que la liste présentée ci-dessus, et je le rappelle, elle n'est pas exhaustive, soit conséquente, le sommet, le couronnement, l'apogée en quelque sorte, a été atteint deux ans plus tard à l'occasion des élections législatives de 1997. Souvenez-vous :

   Si parmi les dix grandes priorités du candidat Jean-Yves Gateaud, inscrit dans son journal de campagne "Changeons d'avenir", ce dernier annonçait je cite "la rénovation de la desserte ferroviaire mettant Châteauroux à moins d'une heure trente de Paris", ce qui, il faut le reconnaître était déjà particulièrement fort, le summum de la bêtise et de l'arnaque du calculateur et du tacticien, le zénith de l'escroquerie politique de Monsieur Gateaud, c'est toujours dans le même journal de campagne, l'annonce de "l'arrêt du processus de fermeture de la Manufacture des Tabacs". Là ce fut véritablement monumental ! Quelle formidable tromperie et quel manque de respect vis-à-vis des électeurs ! 

   Preuve en est que cette situation était d'ailleurs insupportable et fort peu honorable puisqu'en septembre 1997, Madame Chouzenoux, Conseillère Municipale de Châteauroux préférait démissionner en rappelant, je cite, que "l'argument principal de campagne [de Jean-Yves Gateaud] était le maintien du site de la SEITA". 

undefined   Mais dans cette sinistre histoire, le plus dur, c'est la désillusion, le découragement, pour ne pas dire l'écoeurement qui a frappé l'ensemble des ouvriers de la SEITA. L'un d'entre eux ne déclarait-il pas dans la Nouvelle République du 5 septembre 1997 : "Jean-Yves Gateaud a récupéré les voix de la SEITA et n'a rien fait. On a cru qu'il pouvait faire quelque chose... on s'est fait avoir". Même un ami du nouveau député, issu de la CGT expliquant sa déception à son égard, disait que Jean-Yves Gateaud n'était "jamais venu [...] rendre compte de ses démarches". En avait-il seulement fait ? La fin justifie les moyens... Et bien sûr comme toujours avec lui, "Tous les coups sont permis" !

   Voilà quelques éléments qui permettent de dresser un aperçu de ce que personne ne veut revoir à Châteauroux, qui permettra de rafraîchir la mémoire de certains et aussi d'ouvrir les yeux à d'autres. On ne peut pas faire n'importe quoi en politique, multiplier les mensonges, encourager la polémique, dire tout et son contraire. 

   Et j'estime que l'on ne peut concevoir l’avenir, ni échanger au présent sans avoir à l’esprit ce qui s’est déroulé par le passé. Personne n'oublie le passé et surtout pas cet ouvrier de la SEITA qui "s'est fait avoir" par Jean-Yves Gateaud : une bien étrange manière de "Mieux vivre ensemble" !

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F
Cher Monsieur,Je reviens à nouveau vers vous pour contester vos arguments : prétendre que les privatisations protègent des licenciements est un mensonge sans nom.Les contre-exemples pullulent d'ex-entreprises publiques subissant une cure slimfast : Renault, Air France, Thomson, la SNECMA, … et même contrairement à ce que vous dites l'ancienne SEITA, aujourd'hui Altadis (voir le lien ci-joint).http://www.altadis.com/fr/shareholders/pdf/meeting2006/h-IndividualManagement2006FreV2.pdfEnfin pour finir, je souhaiterais que le faux reproche fait à jospin d'avoir été le plus grand privatiseur soit enfin abandonné.Prétendre que : "entre 1997 et 2002 le gouvernement de Lionel Jospin ? Gouvernement qui a le plus privatisé en France depuis 1981 !" est une escroquerie intellectuelle.  Il est logique qu'un gouvernement ayant duré  5 ans a eu plus d'opportunités dans ce domaine là, qu'un gouvernement ayant duré 2 ans. (voir le lien ci-joint éloquent en ce domaine).http://fr.wikipedia.org/wiki/Privatisations_en_France
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A
Cher Monsieur,Ce n'est pas exactement ce que j'ai écrit... Jamais je n'ai prétendu que les privatisations protégeaient des licenciements ! J'ai dit que pour la SEITA, dans l'hypothèse où la privatisation avait eu un rôle, ce qui me paraît vraissemblable, cette privatisation a plutôt ralenti le processus de fermeture des sites de la SEITA, en me basant sur les chiffres des effectifs du personnel de l'entreprise. Je parle pour la SEITA et loin de moi l'idée de généraliser ce phénomène à toutes les entreprises privatisées ces dernières années.Et je maintiens cette analyse pour la SEITA et non pas ALTADIS. On ne peut les comparer, l'une (ALTADIS)résultant de la fusion entre l'autre (la SEITA) et TABACALERA.Concernant les privatisations, je vous accorde qu'en effet si vous vous basez uniquement sur la durée des gouvernements de cohabitations, il est difficile de mener une comparaison, deux ans n'étant pas cinq ! Mais n'oubliez pas que le gouvernement "gauche plurielle" de Lionel Jospin n'a jamais annoncé son intention de privatiser des entreprises ou si vous préférez pour beaucoup d'entre elles, de procéder à des ouvertures de capital. Et le résultat est là ! Lionel Jospin et son gouvernement ont effectué un grand nombre de privatisations entre 1997 et 2002. C'est un fait que personne ne peut nier. Et vis à vis des citoyens qui ont voté pour les candidats de la gauche plurielle en 1997 (dont faisait partie Jean-Yves Gateaud), puisque vous parliez "d'escroquerie", en l'occurence, c'est là une véritable escroquerie politique.
F
Cher Monsieur,Je vous félicite pour cet historique tres complet des différentes étapes de la disparition d'une grande entreprise publique. En effet, avant le coup de grâce fatal que lui a porté Balladur, un processus latent de démantèlement a eu lieu entrainant fermetures de site sur fermetures de site. J'ai bien soin de préciser que celui s'est déroulé aussi bien sous la Gauche que sous la Droite.Mais cet exemple éloquent doit nous ramèné à la réalité actuelle d'une entreprise comme EDF. Son processus de privatisation n'a-t-il pas commencé avec la fermeture de ses antennes locales il y a 3 ans dans les chef-lieu de canton ? Les réductions d'effectifs actuels ne sont-elles comparables à celles de la SEITA. Bref, doit-on s'attendre à une fin similaire à celle de la SEITA avec privatisation et fusion avec une multinationale ?Pour conclure cher monsieur, je maintiens que la Droite est bien responsable de la fermeture de la Manu.
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A
Cher Monsieur, Pour ce qui est de la SEITA, c'est votre opinion. Je ne la partage pas et je persiste dans mon analyse précédente. J'en veux pour preuve les chiffres des effectifs de cette entreprise : vous constatez que la diminution du nombre d'employés en seulement 4 ans de 1986 à 1990 a été bien plus forte (-2043 personnes) que celle entre 1990 et 1999, en l'espace de 9 ans (-1078 personnes). Du simple au double. Ce qui prouve bien que la privatisation, si elle a eu un rôle, a ralenti ce processus de fermetures des sites de la SEITA plutôt que l'inverse.Et cela, je le répète, ne dédouane en rien Jean-Yves Gateaud du non-respect de ses engagements vis à vis des ouvriers de la SEITA.Concernant EDF, je vais être très clair. Je ne connais pas les chiffres concernant les effectifs, mais vous parlez de "réductions d'effectifs". Soit. Pour ma part, je suis totalement hostile à la privatisation de cette grande entreprise française qu'est EDF. La SEITA et EDF évoluent dans des domaines bien différents. Et le secteur de l'énergie avec EDF doit être maintenu dans le domaine public.
F
tu peux me rappeler qui a privatisé la SEITA, et donc qui est directement responsable de sa fermeture ?
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A
Je me doutais bien qu'il y aurait un commentaire mettant la fermeture de l'usine SEITA de Châteauroux sur le dos de la privatisation de l'entreprise SEITA, votée en juillet 1993, par la majorité UDF-RPR de l'époque. C'est le seul argument que Monsieur Gateaud utilise régulièrement pour essayer (car il ne peut y arriver) de se justifier. Bien léger tout cela...En effet, même si on accordait un quelconque crédit (ce que je conteste et que je vais vous expliquer) à l'affirmation qui consiste à dire que la fermeture de l'usine SEITA de Châteauroux est directement liée à la privatisation de la SEITA, cela ne permet en rien de dédouaner Jean-Yves Gateaud de ses responsabilités liées à ses promesses mensongères et aux engagements pris devant les électeurs et les ouvriers de la SEITA lors de la campagne des élections législatives de 1997 ; engagements qu'il n'a jamais été capable de respecter bien évidemment !Mais en effet, je conteste votre phrase. La privatisation de la SEITA n'est pas "directement responsable" de la fermeture de l'usine SEITA de Châteauroux. Vous semblez croire que les fermetures des usines de cette entreprise ont débuté avec sa privatisation. C'est totalement faux ! Quand la SEITA était encore une entreprise publique et particulièrement entre 1981 et 1993, époque je vous le rappelle où à l'exception de quelques mois entre 1986 et 1988, les amis de Jean-Yves Gateaud étaient au pouvoir, la SEITA a fermé pas moins de 8 usines ! Par ailleurs, je vous précise que les effectifs de l'entreprise SEITA sont passés entre 1986 et 1990 de 7948 à 5905, puis à 4827 en 1999. Alors parler de réalités économiques et industrielles me semblent bien plus honnête que de privatisation pour justifier la fermeture de l'usine de Châteauroux.D'ailleurs, je m'étonne toujours que l'ancien député-maire de Châteauroux continue à mépriser les privatisations. N'a-t-il pas soutenu entre 1997 et 2002 le gouvernement de Lionel Jospin ? Gouvernement qui a le plus privatisé en France depuis 1981 !

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