Depuis quelques temps déjà (en fait, je devrais dire depuis le début du mandat en mars 2001), l'ancien Député-Maire de Châteauroux Jean-Yves Gateaud passe beaucoup de temps à essayer de discréditer la majorité en place à Châteauroux en parlant de promesses non-tenues. Et comme dans quelques jours ce dernier va dresser une liste abondante de promesses et la main sur le coeur, un catalogue d'engagements, je voulais aujourd'hui faire un petit rappel de quelques éléments d'une histoire politique locale pas si lointaine.
En matière de mensonges et de promesses non-tenues, année olympique oblige, je l'affirme, la Médaille d'Or revient indiscutablement à l'ancien maire de Châteauroux Jean-Yves Gateaud. Je ne me bornerai qu'à quelques exemples tant la liste est véritablement bien trop longue pour être développée dans son intégralité. Souvenez-vous :
Lors des élections municipales de 1995, parmi les 36 propositions de Jean-Yves Gateaud et de ses colistiers, l'ancien maire annonçait dans son journal de campagne :
- "la création d'une deuxième déchetterie à l'Ouest de la ville" : Où est-elle ?
- "la rénovation du jardin des Capucins" : C'est la municipalité actuelle qui l'a réalisée.
- "la rénovation des cités Beaulieu, Saint-Denis, Cré, Fontchoir, Vaugirard..." : Rien que ça ! Malheureusement, rien de concret ne s'est produit ! Sauf à partir de 2001 grâce au PNRU, des quartiers entiers ont été transformés. Mais Jean-Yves Gateaud, là aussi, ne peut pas le revendiquer...
- "l'aménagement du boulevard Saint-Denis, La Valla et du Carrefour des Marins" : Là encore, vous vous souvenez de quelque chose de concret avant 2001 ? Evidemment non ! Le superbe rond-point de la Brenne, c'est pas Jean-Yves Gateaud qui l'a fait ! C'est encore la majorité actuelle.
- "l'embellissement du centre-ville (priorité à la place de la République)" : Vous avez bien lu, Jean-Yves Gateaud parlait "d'embellissement"... Avec les fameuses et "splendides" colonnes, pour une majorité de Castelroussins, c'était bien essayé, mais c'est encore raté !
Mais il faut être juste, en matière de promesses non-tenues, d'engagements fumeux, bien que la liste présentée ci-dessus, et je le rappelle, elle n'est pas exhaustive, soit conséquente, le sommet, le couronnement, l'apogée en quelque sorte, a été atteint deux ans plus tard à l'occasion des élections législatives de 1997. Souvenez-vous :
Si parmi les dix grandes priorités du candidat Jean-Yves Gateaud, inscrit dans son journal de campagne "Changeons d'avenir", ce dernier annonçait je cite "la rénovation de la desserte ferroviaire mettant Châteauroux à moins d'une heure trente de Paris", ce qui, il faut le reconnaître était déjà particulièrement fort, le summum de la bêtise et de l'arnaque du calculateur et du tacticien, le zénith de l'escroquerie politique de Monsieur Gateaud, c'est toujours dans le même journal de campagne, l'annonce de "l'arrêt du processus de fermeture de la Manufacture des Tabacs". Là ce fut véritablement monumental ! Quelle formidable tromperie et quel manque de respect vis-à-vis des électeurs !
Preuve en est que cette situation était d'ailleurs insupportable et fort peu honorable puisqu'en septembre 1997, Madame Chouzenoux, Conseillère Municipale de Châteauroux préférait démissionner en rappelant, je cite, que "l'argument principal de campagne [de Jean-Yves Gateaud] était le maintien du site de la SEITA".
Mais dans cette sinistre histoire, le plus dur, c'est la désillusion, le découragement, pour ne pas dire l'écoeurement qui a frappé l'ensemble des ouvriers de la SEITA. L'un d'entre eux ne déclarait-il pas dans la Nouvelle République du 5 septembre 1997 : "Jean-Yves Gateaud a récupéré les voix de la SEITA et n'a rien fait. On a cru qu'il pouvait faire quelque chose... on s'est fait avoir". Même un ami du nouveau député, issu de la CGT expliquant sa déception à son égard, disait que Jean-Yves Gateaud n'était "jamais venu [...] rendre compte de ses démarches". En avait-il seulement fait ? La fin justifie les moyens... Et bien sûr comme toujours avec lui, "Tous les coups sont permis" !
Voilà quelques éléments qui permettent de dresser un aperçu de ce que personne ne veut revoir à Châteauroux, qui permettra de rafraîchir la mémoire de certains et aussi d'ouvrir les yeux à d'autres. On ne peut pas faire n'importe quoi en politique, multiplier les mensonges, encourager la polémique, dire tout et son contraire.
Et j'estime que l'on ne peut concevoir l’avenir, ni échanger au présent sans avoir à l’esprit ce qui s’est déroulé par le passé. Personne n'oublie le passé et surtout pas cet ouvrier de la SEITA qui "s'est fait avoir" par Jean-Yves Gateaud : une bien étrange manière de "Mieux vivre ensemble" !
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