Arnaud Clément - Les Carnets

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Etre Gaulliste aujourd'hui

Publié par Arnaud Clément sur 12 Novembre 2007, 00:05am

Catégories : #Gaullisme

Croix-de-Lorraine3.JPG     Qu'est-ce qu'être gaulliste en 2007 ? C'est une question qui revient assez régulièrement et dans la mesure où comme chacun sait "Tout le monde a été, est ou sera gaulliste", je pense que la tentative de Nicolas Dupont-Aignan, sur son blog, d'apporter une réponse à cette interrogation est intéressante. Pour ma part j'y souscris totalement : 

   "[...] être gaulliste aujourd’hui ne signifie pas vouloir reproduire une action passée mais tout simplement être fidèle à des principes qui nourrissent une exigence politique utile à la France. Pour ma part, j’en retiens quatre, qui ont invariablement marqué l’engagement du Général de Gaulle :

   1. L’esprit de résistance tout d’abord, qui place la confiance dans l’Homme, son sens de la justice et de la liberté, au préalable de tout. Lorsque l’essentiel est en jeu, lorsque l’intérêt supérieur est menacé, l’esprit de résistance doit l’emporter toujours et partout sur la logique moutonnière des clans, des clientèles ou des partis. C’est cette première vertu du gaullisme qui ne nous fera pas baisser les bras face à l’hideux coup d’Etat européen qui est en train de se dérouler sous nos yeux.

   2. Le respect du peuple ensuite car en démocratie il n’y a pas d’action possible et durable sans l’adhésion de ceux qu’elle concerne. C’est ainsi que la Vème République repose avant tout sur l’élection présidentielle au suffrage universel direct mais aussi sur le référendum.

   3. L'indépendance nationale en troisième lieu, qui fonde la liberté et la dignité d’une Nation, garantit l’efficacité de l’action publique et son caractère démocratique. Le rôle du Chef de l’Etat mais aussi de chaque responsable politique consiste avant chaque décision à ne se poser qu’une question : est-ce l’intérêt de la France ?

   4. Une certaine idée du monde, enfin, car le Général de Gaulle aimait la France pour les valeurs qu’elle incarne à l’intérieur comme à l’étranger. L’humanisme donne corps et force à cette « certaine idée de la France » qu’il a toujours portée haut et fort.

   On le sait bien, la pensée et l’action du Général de Gaulle forment un tout cohérent : de la participation dans l’entreprise à la décolonisation ; du discours de Bayeux à la fondation de la Vème République ; du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes martelé à Québec, Mexico ou Phnom Penh à la pratique référendaire en France ; du refus des oligarchies bruxelloises à l’espoir d’une Europe des Nations qui respecte ses peuples ; du discours du 18 juin 1940 au départ solitaire de 1969. [...]"

   Nous ne pouvons qu'être fier de l'action du Général de Gaulle. Et comme le rappelle le Président de Debout La République, son oeuvre, "ces principes, cette boussole de l’action, forment un outil extraordinaire pour comprendre notre histoire, décrypter les terribles dérives d’aujourd’hui et préparer l’avenir."

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A
Billet de (mauvaise) humeur.<br />  <br />  <br /> Ils magouillent et nous embrouillent…<br />  <br /> Le débat parlementaire sur la révision constitutionnelle est clair. L'UMP et le PS essaient de trouver un terrain d'entente pour modifier notre constitution. Le marchandage est à son comble. "J'accepte ta proposition, tu ne t'opposes pas à la mienne …".<br /> J'ai eu l'occasion de l'exprimer à plusieurs reprises sur Objectif-France : les propositions gouvernementales du tandem Sarko-Fillon conduisent au retour du "régime exclusif des partis". Pourquoi ?<br />  <br /> Retenons trois propositions majeures du projet, mais non exclusives, allant dans ce sens :<br />  <br /> -          L'article 4 modifié propose : "Des droits particuliers peuvent être reconnus par la loi aux partis et groupements politiques qui n’ont pas déclaré soutenir le Gouvernement." Le législateur présuppose donc pour lui-même (On mesure ici toute l'ambigüité du processus de révision retenu) que les parlementaires restent assujettis aux partis dont ils sont issus et qu'ils s'imposent une conduite exclusivement "pour" ou totalement "contre". En conséquence, la constitution exclurait d'elle-même toute majorité spécifique soit à un sujet soit à une actualité particulièrement délicate en fonction des circonstances. Ainsi, le droit de vote du parlementaire, aujourd'hui personnel, serait demain cadré et contraint.<br /> -          L'article 25 proposé rétablit une pratique gouvernementale que l'on croyait obsolète : les parlementaires appelés au gouvernement retrouveront automatiquement, c'est-à dire sans repasser par le suffrage universel, leur siège de député ou de sénateur. La séparation fonctionnelle des pouvoirs législatif et exécutif n'existe plus. La carrière des hommes politiques sera totalement encadrée par les partis La solidarité gouvernementale, règle fondamentale de la Vème république, volera en éclat.<br /> -          Enfin, l'expression du Président de la république devant les parlementaires réunis ou non en congrès (qu'importe la forme) déplacera le centre de gravité de la démocratie du peuple souverain vers son expression la plus réductrice : le parlement.<br />  <br /> Dans cette affaire, les partis politiques reprennent le pouvoir. Il n'est donc pas étonnant qu'ils "magouillent et nous embrouillent" à leur seul profit, et au détriment de la seule chose qui vaille : la France.<br /> Sarkozy veut tuer la Vème république. A défaut de la VIème réclamée à grands cris par les apparatchiks socialistes, il négocie le retour "aux délices" de la défunte IVème qu'il veut ressusciter.<br /> Il avait oublié le "gaullisme", aujourd'hui il poignarde la France.<br />  <br /> Alain KERHERVE<br /> www.gaullisme.fr
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A
<br /> Voilà une analyse intéressante que je vous remercie de faire partager aux lecteurs de ce blog.<br /> Dès que les discussions autour de ce texte seront terminées, je ne manquerai pas à mon tour de prendre position. Mais il est bien possible que mon avis ne soit pas bien<br /> différent du vôtre... <br /> <br /> <br />
S
jolie siite boonne contunuation
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A
Merci !
L
BonsoirJ'avoue que les valeurs du Général me vont très bien...Je te souhaite une très bonne soiréeAvec toute mon amitiéGros bisous
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A
Très bonne soirée à toi !
S
sincèrement je ne penses pas qu'actuellement être Gaulliste veuille dire grand chose ; on peut l'interpréter sous la forme fan de Charles de Gaulle mais pour ce qui est de la volonté d'agir comme cet homme ; jamais plus personne ne pourra égaler un tel caractère .Qui de nos jours oserais dire tout haut avec cette franchise qui lui était propre que le pays va mal : personne J'ai connu C. de G président car né en 57 et le respect que les gens avait pour lui n'était pas de la simulationPour info je me trouves pas loin de Colombey et lorsque je suis à cheval par beau temps j'aperçois cette croix gigantesque et là ....je réfléchis
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A
D'accord avec toi sur l'ensemble de ton propos, à l'exception... de la première phrase. S'il est vrai que le mot "gaulliste" a tendance a être quelque peu galvaudé ces dernières années, je ne doute pas qu'il y ait, de nos jours, des Gaullistes sincères répondant à la "définition" de Nicolas Dupont-Aignan. J'espère en faire partie.
O
Est-ce à dire, Arnaud, que le Président de la République n'est pas Gaulliste?
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A
Cher Olivier, je te laisse libre de tirer les conclusions que tu souhaites. Mais il y a indéniablement une différence sur plusieurs points entre l'héritage gaulliste et l'attitude du Chef de l'Etat.

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