Le 9 mai est traditionnellement la journée de l'Europe. Mais, quand on voit l'état de l'Union Européenne aujourd'hui, on peut se demander, s'il y a des motifs pour se réjouir ? Dimanche dernier avait lieu un scrutin majeur en France, avec le second tour de l'élection présidentielle. Mais, une autre élection se déroulait au sein de l'Union Européenne, et dont il est fort probable que les retombées soient déterminantes pour l'avenir de la construction européenne.
En Grèce, le peuple grec avait enfin la parole et se prononçait lors des élections législatives. Le résultat est sans appel, pour les deux partis qui étaient au pouvoir : les conservateurs de la Nouvelle Démocratie arrivent en tête avec 18,9% et 108 sièges, mais en perdant 15 points par rapport aux dernières législatives de 2009 et les socialistes du PASOK ne recueillent que 13,2% des voix et 41 sièges, en perdant 31 points par rapport à 2009 ! Ces derniers sont d'ailleurs devancés par la gauche radicale Syriza, hostile aux mesures d'austérité, qui remporte 16,8% des suffrages et 52 députés. S'il s'agit d'un referendum pour ou contre l'euro, comme plusieurs partis l'avaient signalé, alors, ceux qui y sont hostiles ont clairement remporté ces élections puisque les partisans de l'austérité, pour que la Grèce demeure dans la zone euro, ne représentent plus que 32% des suffrages exprimés (la Nouvelle Démocratie et le PASOK), et n'ont plus la majorité au parlement.
La Grèce va-t-elle quitter la zone euro ? C'est aujourd'hui probable. Et la France n'est certainement pas prête de revoir les milliards versés ces derniers mois à Athènes. Peut-être même suivra-t-elle la Grèce sur le chemin de la sortie de l'euro. Regardez l'avis de Nicolas Doze, éditorialiste sur BFM-Business, qui n'est pourtant pas un proche de Nicolas Dupont-Aignan :
Nicolas Doze : la Grèce va quitter la zone euro ! 07 mai 2012.
L'Union Européenne va mal et ses perspectives d'avenir sont loin d'être roses. Les prochaines semaines seront déterminantes.
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