Pour quelle liste voter dimanche prochain ? Elles sont 38 cette année (4 de plus qu'en 2019). Il y a donc du choix et pourtant il semblerait d'après les sondages que les Français préfèrent se réfugier dans l'abstention. Il ne serait donc pas aisé de répondre à cette question.
Il est sans aucun doute plus simple de répondre à l'autre question : pour quelles listes ne pas voter dimanche prochain ?
Peut-être les Français devraient-ils commencer par éliminer de leurs choix les candidats qui ne s'intéressent ni à leurs problèmes, ni à la construction européenne...
L'activité des principaux députés français au Parlement européen entre 2019 et novembre 2023 - ©Le Parisien
Quand on prend connaissance de l'infographie précédente, on comprend mieux pourquoi la tête de liste du RN est surnommée à Strasbourg "Bardepaslà"... 0 rapport et seulement 21 amendements en 5 ans ; soyons rassurés, pas de surmenage pour le jeune Jordan Bardella. Dès lors, pourquoi renvoyer à Strasbourg un élu qui se contente de toucher son indemnité de député européen, sans s'investir au service de ceux qui l'ont élu ? Voter pour la liste Bardella dimanche ne servira à rien.
Quelles raisons peut-on trouver pour envoyer à Strasbourg des élus qui ne souhaitent pas défendre les Français ? Durant toute la campagne, nous avons entendu Manon Aubry et sa candidate star Rima Hassan, surnommée à juste titre "Lady Gaza" ne parler que d'une chose : Gaza et le peuple palestinien. Manifestement, ces candidats se sont trompés d'élection et leur seule et unique ambition est de défendre Gaza et le mouvement terroriste Hamas qualifié de "résistants". Voter pour la liste Aubry - Hassan dimanche ne servira à rien.
Par ailleurs, comment ne pas refuser de s'exprimer pour des listes de partis dont les élus ont montré encore aujourd'hui, au lendemain des commémorations du 6 juin, leurs véritables visages à l'Assemblée nationale ? Alors que le Président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky était invité à s'exprimer devant la représentation nationale, la plupart des députés de LFI (Ligue Fondamentaliste Imbécile ?) et du RN (Russia Now ?) ont brillé par leur absence. Sans doute tenaient-ils absolument à montrer combien ils apprécient la politique étrangère menée par le dictateur russe. Quelle honte et quelle lâcheté !
Il y a 15 ans, avec en mémoire le vote des Français lors du referendum du 29 mai 2005, j'écrivais ici ces quelques mots :
"Il faut bâtir une Europe résolument démocratique, qui avance par le biais de referendums, avec les peuples. Il faut tenir compte de la volonté exprimée par le peuple souverain.
Il faut construire une Europe des projets, qui protège nos territoires : il faut investir massivement dans la recherche, dans les secteurs d'avenir (voiture propre, panneaux solaires...), dans de grands projets [...] De plus, il faut protéger nos emplois et lutter contre les délocalisations, en instaurant un protectionnisme raisonnable qui permette de supprimer la concurrence déloyale subie par les produits français et européens, par rapport à ceux qui inondent nos marchés, n'ayant pas les mêmes normes sociales et environnementales.
Enfin, il faut édifier une Europe qui trouve ses limites et sa finalité : Veut-on un ensemble supranational ? Non ! [...] Il faut des limites à l'Europe et la Turquie n'a pas vocation à être membre de l'Union Européenne."
Ceci reste totalement d'actualité 15 ans après. Et avec la crise du COVID 19, la guerre en Ukraine, les incertitudes de notre monde multipolaire, plus que jamais, nous avons besoin d'Europe, d'une Europe qui continue à protéger les Français. C'est ce choix que je ferai dimanche prochain.
Commenter cet article