Le mois dernier, j'ai lu avec stupéfaction, l'article de La Nouvelle République paru dans son édition du 18 janvier 2020 évoquant les travaux à venir pour les deux principales églises de Châteauroux, Saint-André et Notre-Dame.
Dans cet article, le maire de Châteauroux, Gil Avérous, déclarait : "On ne peut plus attendre. Il faut vraiment programmer ces travaux". Et plus loin, semblant découvrir la situation, il ajoutait : "On met 200.000 € de budget en 2020 pour des travaux d'urgence et de confortement. Après, on en programme 400.000 €. Et ensuite, ce sera en millions d'euros."
Ces deux édifices datent du XIXème siècle : la construction de l'église Saint-André a été décidée en 1843 et ses travaux se terminèrent en 1876. L'église Notre-Dame a été consacrée en 1895.
Le temps a passé depuis cette seconde moitié du XIXème siècle et ces églises ont besoin de travaux importants, cela ne fait aucun doute. Il en va désormais d'ailleurs de la sécurité des personnes, comme on le constate avec les barrières installées sur le parvis de l'église Saint-André pour faire face aux actuelles intempéries.
Mais ces travaux indispensables, pourquoi ne les évoquer qu'aujourd'hui ? Pourquoi Gil Avérous, maire depuis 2014, a-t-il attendu janvier 2020, soit quelques semaines avant le terme de son mandat pour parler de l'urgence des travaux dans les églises ? Si les travaux sont si urgents, alors pourquoi n'avoir quasiment rien fait depuis 2014 ?
La vérité, c'est que le plus grand désintérêt a été manifesté envers ce patrimoine durant ces six dernières années alors que la situation de ces deux églises était connue de longue date. Et Gil Avérous, directeur de cabinet à la Ville de Châteauroux depuis 2008, ne pouvait l'ignorer, tout comme une partie des élus de sa majorité, déjà présente dans la majorité municipale entre 2008 et 2014. C'est pourquoi, la majorité précédente avait inscrit au plan pluriannuel d'investissement, plus de 4,3 millions d'euros de travaux pour ces deux édifices entre 2014 et 2020, ainsi répartis :
Le bilan de ces 6 ans de mandat sur ce sujet, nous le connaissons : ces deux édifices castelroussins ont été laissés de côté depuis 2014 et rien de ce qui était prévu en 2013 n'a été mis en oeuvre. Le maire et une partie de sa majorité connaissaient l'urgence de ce dossier et ils n'ont rien fait.
Aujourd'hui, alors que ces deux églises représentent un danger pour les personnes, Gil Avérous se réveille et annonce 0,6 million d'euros d'investissements pour 2020 et 2021, ce qui est extrêmement insuffisant.
Espérons que la future majorité traitera ce dossier avec tout le sérieux qu'il mérite et que dans quelques mois, ces deux monuments ne feront pas à nouveau la une de la presse locale pour en annoncer les fermetures au public.
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