Le candidat à la primaire des Républicains Nicolas Sarkozy a nommé il y a quelques jours, Gil Avérous en charge de la culture dans son équipe de campagne.
Dans le communiqué de presse annonçant cette nomination, le dernier paragraphe est particulièrement éclairant sur les actions futures du "chargé de la culture" :
"Enfin, à l'image de Nicolas Sarkozy, Gil Avérous souhaite protéger et préserver la création et estime que la culture est un bien de première nécessité, essentiel à l'épanouissement individuel, un accélérateur de richesse et d'emplois, un outil d'attractivité territoriale, de rayonnement international, d'unité et d'identité collective."
Comment ne pas partager ces quelques mots et l'enthousiasme qui se dégage de cette phrase ? Ainsi, il serait raisonnable de s'attendre à une formidable ambition de Nicolas Sarkozy et de son homme de culture dans les mois à venir.
Sauf que Gil Avérous a montré au moins aux habitants de Châteauroux, l'étendue de son ambition en la matière...
En décembre 2014, Gil Avérous supprimait une manifestation d'un très haut niveau culturel, le festival des Mi-Temps Classic'. Un festival qui était pourtant un véritable "outil d'attractivité territoriale, de rayonnement international"...
Au printemps 2015, Gil Avérous a décidé une baisse importante du budget du Conservatoire de Châteauroux, se traduisant par des fermetures de certains enseignements et par une hausse parfois démesurée des tarifs. Des décisions si lamentables qu'elles ont entraîné le départ du directeur de la structure vers un autre établissement où il peut mettre ses qualités au service du développement de la Musique.
Enfin, en avril 2016, pour l'inauguration de la 10ème édition de l'Envolée des Livres, édition anniversaire, Gil Avérous a brillé par son absence, ce qui montre bien tout son attachement à la littérature dans notre ville.
Suppression d'un festival ; fermetures au Conservatoire et hausse de tarifs ; absence aux manifestations culturelles importantes... On est loin d'une vision de la culture comme "un bien de première nécessité, essentiel à l'épanouissement individuel"...
Mais peut-être Nicolas Sarkozy a-t-il nommé Gil Avérous de la même manière que ce dernier a choisi son adjoint en charge de la culture à Châteauroux en 2014... par hasard et non sur des compétences ou des ambitions réelles pour la Culture.
Les Français en général et les Républicains en particulier peuvent déjà craindre le pire pour le volet culturel du programme du candidat Sarkozy. Mais ils ne seront pas surpris, dans la mesure où l'ex-Président de la République n'a pas laissé une trace majeure en matière culturelle. Ceci explique sans doute cette nomination.
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