C'est avec une grande satisfaction que j'ai constaté que la municipalité de Châteauroux s'engageait dans la réhabilitation de ses quartiers en signant le contrat de ville 2015 - 2020 qui impactera particulièrement les quartiers Saint-Jean, Saint-Jacques, Beaulieu et Vaugirard. C'est la poursuite des efforts effectués par la précédente municipalité dans le cadre du Programme National de Rénovation Urbaine (PNRU) qui a déjà transformé plusieurs secteurs de notre ville. Le Maire de Châteauroux a d'ailleurs raison de souligner qu'il s'agit d'"un projet ambitieux pour l'avenir de notre territoire, avec 25 millions d'euros d'aides de l'État".
Ce qui me surprend, c'est que Gil Avérous ait osé signer un tel document. En effet, il y a quelques jours, alors que je proposais en séance du Conseil Municipal la signature à Châteauroux d'un Pacte culturel avec l'État permettant de garantir pendant trois ans les financements des communes qui s'engagent à maintenir les crédits accordés à la culture (ce qui à Châteauroux permettrait vraisemblablement d'obtenir 60 000 euros par an !), comme cela se fait dans de très nombreuses communes comme Bourges ou Angers, Monsieur le Maire refusait au motif que l'État ne tiendrait pas sa parole ! Le maire-adjoint à la Culture Georges Rambert allant même plus loin : "Un pacte avec le diable, il n'en est pas question. L'État ne respecte pas ses engagements".
Évidemment, tout cela interpelle : sur quoi se basent les élus de la majorité municipale de Châteauroux pour être certains que dans le premier cas, l'État tiendra ses engagements et que dans le second cas, l'État ne les respectera pas ? Pourquoi Monsieur Avérous s'engage-t-il avec "le diable" pour reprendre le terme de son adjoint à la Culture s'il estime que l'État ne tiendra pas sa parole (il s'agit tout de même de 25 millions d'euros !) ? Ou alors, faut-il penser que Monsieur Gil Avérous et sa municipalité ne veulent pas s'engager avec l'État uniquement quand il s'agit de Culture ?
Un castelroussin me rappelait samedi matin cette terrible phrase utilisée par Baldur von Schirach : "Quand j'entends le mot culture, je sors mon révolver !". Nous n'en sommes évidemment pas là à Châteauroux. Mais chacun peut constater que les coups portés contre la Culture au sein de notre Ville en seulement quelques mois demeurent importants : baisse des subventions de 6,5% aux associations, suppression des Mi-Temps Classic' et souhait de Gil Avérous d'amputer de 20% le budget du Conservatoire avec des tarifs d'inscriptions qui vont augmenter et des disciplines dont la disparition est actée. Et aujourd'hui, comment expliquer qu'à Châteauroux ce qui peut être valable en matière de politique de la ville, ne puisse l'être pour la Culture ???
Commenter cet article