Des ruines d'Oradour-sur-Glane - La place du Champ de Foire, lieu du rassemblement - La voiture calcinée du Docteur Désourteaux
"Oradour-sur-Glane est le symbole des malheurs de la patrie. Il convient d'en conserver le souvenir, car il ne faut plus jamais qu'un pareil malheur se reproduise."
Charles de Gaulle, Oradour-sur-Glane, 4 mars 1945.
C'est toujours avec une émotion particulière que je retourne à Oradour-sur-Glane. Mardi, avec deux collègues, nous avons accompagné nos élèves de 1ère dans cette commune située à proximité de Limoges. A quelques jours de la commémoration des 70 ans de la capitulation de l'Allemagne nazie, ce déplacement prenait un relief particulier. Après la visite commentée du Centre de la Mémoire, qui a passionné les élèves, nous avons parcouru dans l'après-midi, avec un beau soleil les rues du village.
C'est sous un même soleil que le 10 juin 1944, la population de ce petit village du Limousin a été rassemblée sur la Place du Champ de Foire par les SS de la 2ème division Das Reich. Après plusieurs minutes, la population était séparée : les femmes et les enfants étaient emmenés vers l'église et les hommes conduits dans différents lieux du village.
A 16h00, ces derniers étaient abattus et brûlés. Quelques minutes plus tard, les femmes et les enfants vivaient un enfer dans l'église qui était finalement incendiée et dont seule une femme parvenait à s'échapper. Un massacre qui faisait 642 victimes dont 207 enfants. Comment des êtres humains ont-ils pu accomplir une telle horreur ?
Espérons que ce déplacement aura permis à nos élèves de mieux appréhender la réalité de ce qui s'est déroulé à Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944 et malheureusement, dans de trop nombreux autres lieux en Europe et dans le monde à cette époque. N'oublions jamais.
L'Église d'Oradour-sur-Glane
"Certes, nous savions qu'il n'est pas possible "d'humaniser la guerre"... Nous savions que des milliers de sacrifiés se recruteraient parmi les désarmés, les sans défense... Il nous restait à apprendre qu'il y a des degrés dans l'horrible, toute une graduation dans l'épouvantable...
Nous le savons maintenant... Nous ne pouvons plus ignorer qu'il y a des méfaits inexplicables, des crimes inexcusables."
Pasteur Albert Chaudier, Limoges, 18 juin 1944.
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